Mort clinique des écologistes à Montpellier : il faut agir!

Une fois n’est pas coutume : je souhaite ici exprimer mon point de vue sur la séquence électorale qui vient de se conclure à Montpellier avec l’échec cinglant de la liste d’union PS-EELV. Je co-signe le texte ci-dessous, qui demande la dissolution du groupe Montpelliérain de EELV.
Par ailleurs, je salue la proposition du nouveau maire de Montpellier, Philippe Saurel, de mettre en route un « pôle métropolitain » de la mer au Pic Saint-Loup. Voilà une belle occasion de faire avancer des projets qui intéressent nos trois intercommunalités (Pic Saint-Loup, Montpellier, Etang de l’or). Cela me semble ainsi le bon cadre pour traiter des problèmes de transports (tramway et bus), de voies vertes, de création d’un parc naturel des garrigues, tous projets qui me tiennent particulièrement à coeur.
Christian Dupraz
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EELV Montpellier en situation de mort clinique : l’aboutissement d’une lente dérive clientéliste

Les résultats des élections municipales du 30 mars 2014 ont placé EELV à Montpellier dans une situation de mort clinique.

 Un projet politique indigent, une stratégie inepte, des leaders disqualifiés, une poignée d’affidés en guise de militants, plus de local, plus de permanent : le cadavre doit être regardé avec lucidité.

Notre mouvement, qui était présenté il y a encore un an comme la deuxième force politique de la ville, n’aura plus de groupe, fut-il d’opposition, au conseil municipal, puisque sur les 12 personnes investies par le groupe local, seule une siégera, dans l’opposition.

Nous sommes donc passés de 9 élu-es écologistes dans la majorité en 2001, à 3 conseillers d’opposition en 2008, pour finir à un seul en 2014, quand dans le même temps deux de nos anciens adhérents siégeront dans la majorité.

Ce résultat est la conséquence d’une stratégie désastreuse, d’une combinaison politicienne à courte vue mise en œuvre par Mustapha Majdoul, fort d’une écrasante majorité basée sur des adhésions de complaisance et des pratiques frauduleuses.

Cette situation de main mise de type clanique a empêché tout débat réel et toute analyse approfondie des enjeux et des contextes au sein du groupe local d’Europe Écologie Les Verts.

Cette stratégie a été sévèrement sanctionnée dans les urnes dimanche dernier. C’est la démonstration que l’on n’achète pas l’électorat écologiste avec un logo et des arrangements d’appareils, mais qu’on le convainc sur la base d’un projet cohérent et solide. Le succès d’Eric Piolle et des écologistes à Grenoble en fournit un éclatant symbole.

C’est aussi la démonstration que les pratiques clientélistes, à l’œuvre au sein de notre parti comme au sein de l’électorat, peuvent contrôler la désignation des têtes de liste et l’imposition d’une stratégie, mais sont rejetées massivement par les électeurs.

Trois d’entre nous, candidat-es sur cette liste d’union opportuniste entre PS et EELV, peuvent témoigner de ce rejet massif dans la population, et de l’absence voulue et affirmée de toute réflexion collective des représentants d’EELV durant cette séquence.

Pour toutes ces raisons, il nous apparaît désormais impossible de continuer ainsi.

Ces dysfonctionnements ne sont pas nouveaux. Ils gangrènent le fonctionnement démocratique de nos instances locales, et rendent impossible l’expression d’un discours écologiste sincère et crédible. Un point de non retour a été atteint aujourd’hui.

C’est pourquoi nous demandons aux instances nationales la dissolution du groupe local EELV et sa re-création sur des bases saines, sans cartes de complaisance, dans le respect des règles démocratiques que nous défendons dans notre mouvement comme dans la société tout entière.

Le clientélisme politique a profondément sali l’espace politique, économique et social montpelliérain. Nous, écologistes, refusons de l’accepter comme une fatalité proliférant sur la précarité et la pauvreté de nos concitoyens. C’est donc d’abord en notre sein que nous devons radicalement trancher.

 François Baraize, Nicolas Dubourg, Christian Dupraz, Nadja Flank, Isabelle Lecomte,  Jacqueline Markovic, Marie Massart, Nathalie Medeiros, Manu Reynaud.

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